10 mai – Darjeeling
Levées vers 8h, nous partons à la recherche d’un petit déjeûner. Nous trouvons un endroit minuscule où on nous sert un thé vert pour Elé, un gingembre citron miel pour moi, accompagnés de pain perdu (french toast with honey) et porridge consistant.
Ensuite nous partons courageusement à la recherche du bureau de demandes de visas: il faut un permis spécial pour séjourner dans le Sikkim, mais jusqu’à présent personne ne nous a rien demandé, même si sur la route hier nous avons passé au moins deux barrages.
Une vieille femme qui voit que nous cherchons notre chemin nous demande si nous avons besoin d’aide. Elle nous indique le bureau, qui était en fait tout près. Là, l’officier nous regarde bizarrement. Il semble ne pas comprendre pourquoi nous faisons cette demande de visa alors que nous ne comptons rester qu’à Darjeeling et seulement pour deux jours… Il nous laisse repartir sans nous avoir rien demandé de plus.
Cette corvée vite terminée, nous allons chercher des billets pour le petit train classé au Patrimoine de l’Unesco: c’est un train à vapeur, il y en a aussi qui roulent à la micheline diesel. La ligne est la plus haute du monde. Il s’appelle Railway Himalayan Darjeeling; il a été construit au 19ème siècle, par les Anglais. Il relie Darjeeling à Siliguri (84 km, un dénivelé de près de 2000 m). Avant cela, il fallait plusieurs jours de marche et de trajet pénible à travers les montagnes. Je sais à présent ce qu’est un trajet pénible… La ligne devait être stratégique également.
- Train à vapeur, au départ de Darjeeling, vers Siliguri
- Une halte pour le petit train et ses passagers
- Vue sur la vallée de Darjeeling
Malheureusement, le beau temps n’est pas au rendez-vous. Il y a trop de nuages et donc la vue sur la vallée se réduit à une brume fantômatique, non dépourvue d’intérêt pour prendre des photos cependant!
Nous ne faisons, bien sûr qu’une petite partie du chemin vers Siliguri. En tout il y en a pour 1h30 environ. Visite d’un petit musée du RHD, avec photos d’époque qui montrent la construction de la ligne à travers la montagne. Il faut quand même se rendre compte que nous sommes à 2500 mètres d’altitude, même si dans ces contrées, cela ne se remarque pas vraiment, surtout quand on n’est pas monté à pied!
A mi-chemin, un petit arrêt est prévu, afin que les gens se dégourdissent les jambes. Rien de spécial, sinon, normalement, un paysage à couper le souffle (vue sur la chaîne himalayenne…), et je constate avec plaisir qu’il y a un petit jardin de plantes cultivées de façon biologique, avec explications didactiques à propos du compost, etc. Les préoccupations écologiques semblent peu présentes en Inde, mais elles sont cependant réelles, ainsi qu’en témoignent aussi certaines publicités, aperçues depuis la route, pour des thés bio.
- Darjeeling, vue du train
- vue sur Darjeeling et la vallée
- Les rails, à faible écartement
- Des ouvriers sur la route. Le train passe juste à côté, entre la route et la montagne
- Loco diesel

Après l’excursion en train à vapeur, nous allons manger, et l’après-midi nous visitons les boutiques pour acheter des souvenirs. Ici, quelle bonne surprise, personne ne nous pousse à acheter, on peut rester dans les boutiques sans se faire interpeller et sans que l’on ne nous sorte tout l’attirail d’objets supposés nous intéresser. Un vrai bonheur! Nous passons de boutique en boutique et achetons quasi tous nos petits cadeaux à Darjeeling. L’artisanat tibétain nous plait moins que l’artisanat indien, mais ils font cependant des bijoux en argent, des pulls en laine et… des thés!
Soirée calme, à l’hôtel. Eléonore ne se sent pas bien, et nous nous contentons de surfer sur Internet avant que la connexion ne soit coupée (une affiche dans notre chambre nous prévient que le wi-fi fonctionne entre 7h du matin et 9h du soir). Ensuite, un peu de lecture de nos romans respectifs, et dodo.








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