11 mai – Darjeeling
Sur la place principale de Darjeeling, il y a une procession bouddhiste. Une foule de gens sont rassemblés autour d’un podium, des moines tibétains jouent de la musique exactement comme dans Tintin au Tibet, un haut-parleur diffuse en boucle un chant Aum Mane Padme Aum. On fait la file avec des espèces de boites en bois emballées dans du tissus… L’ambiance est à la fois détendue et sérieuse, pas de grands cris de joie, pas d’exclamations, plutôt du recueillement. Les processions doivent se frayer un passage parmi les voitures et les autres personnes.
Nous allons nous promener sur Observatory Hall, un chemin qui à deux reprises offre une vue imprenable sur les montagnes. Las! Nous sommes, comme hier, dans un énorme nuage! La balade est cependant intéressante, avec un passage par un temple qui est à la fois bouddhiste et hindouïste.
Le temple est kitch à souhait: drapeaux tibétains suspendus partout, moulins à prières, cloches, chapelles disséminées selon un circuit incompréhensible, murs peints et décorés de aum… Encens et autres offrandes diverses et variées.
Une fois de plus l’Himalaya est invisible, mais nous récoltons quelques magnifiques images, dans nos têtes ou en photos… La vallée est embrumée, mais de temps en temps cette brume se lève et fait place à un morceau de paysage…
Cette petite balade dans la nature, à quelques pas de la ville, du bruit des klaxons et de la foule, fait du bien. Il fait calme, on n’entend que la rumeur de Darjeeling, de temps en temps le son d’un haut-parleur, et c’est tout.
Nous redescendons, repassons par les rues commerçantes et tombons toutes deux amoureuses d’un pull… que nous achetons!
Il commence à pleuvoir, et nous nous abritons dans un salon de thé. Nous buvons chacune un thé du coin (thé blanc pour moi et thé vert pour Elé). Ceux-ci nous sont servis après une longue attente, dans des verres à champagne, accompagnés de la théière qui a servi à faire infuser les feuilles, afin que nous puissions humer l’arôme des feuilles encore fumantes… Tout un rituel. Les thés sont servis tels quels et nous n’osons pas demander de sucre, c’est peut-être un sacrilège! Nous les buvons avec respect, sans que cela nous plaise particulièrement.
Nous décidons tout de même d’acheter quelques paquets pour les amis belges. Pour ce faire, nous nous rendons en face, dans une librairie. L’endroit est magnifique: des livres partout, le sol en plancher brut, un calme inaccoutumé malgré le monde… Et un comptoir avec des thés. Notre choix est vite fait: il y a des paquet emballés dans de petites trousses en tissus, et nous en achetons plusieurs pour leur beauté. Nous saurons, en rentrant en Belgique, que ces thés sont excellents!
- Légumes vendus sur un marché à Darjeeling
- Céréales sur un marché à Darjeeling
- Epices sur un marché à Darjeeling
- Une échoppe de légumes à Darjeeling
Nous devons quitter Darjeeling ce soir si nous voulons être à temps pour notre avion de demain matin (11h). Nous allons rechercher nos sacs à l’hôtel, où ils ont bien voulu nous les garder jusqu’au soir. Nous mangeons un morceau: momos pour moi, et soupe pour Elé qui est encore malade… elle qui aspirait tant à goûter ces fameux momos, spécialité d’ici, elle n’aura même pas eu l’occasion. Mais ces diverses frustrations nous convainquent du fait qu’il faudra que l’on revienne! Heureuse perspective!
Nous voilà reparties pour 3 h de route à travers la montagne et les plantations de thé. Cette fois, ce n’est pas un taxi personnel qui nous emmène, c’est une jeep, et nous sommes à 8 dedans. Le trajet est donc moins confortable…
Nous arrivons à Siliguri, la ville la plus proche de Bagdogra, là où est l’aéroport. Un rickshaw nous conduit à notre hôtel, situé sur une rue très animée. Il fait nuit, bien sûr. Et il fait à nouveau plus chaud, nous ne sommes plus en altitude!














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