15 mai – Mumbai
Voilà c’est mon dernier jour en Inde. Je repars ce soir. Elé, elle, prend l’avion quelques heures après moi, et devra être à l’aéroport à 4h du matin.
Nous avons encore l’occasion de profiter un peu de la ville. Sacha et Fanny sont parties travailler, et nous quittons l’appart’ vers 10h30. Objectif: acheter nos derniers cadeaux! Huile de coco pour les cheveux et la peau, boucles d’oreilles, bracelets de cheville, tissus, vêtements, et aussi des épices et des paquets de chips étonnants pour organiser un apéro indien à la maison.
Elé me fait arpenter les rues dans le quartier où elle travaillait. Beaucoup d’ordures, de l’ombre et un calme relatif par rapport à certains autres quartiers.
Nous allons aussi nous promener sur un skywalk, une des rues construites en hauteur, uniquement pour les piétons, ombragée car couverte, et légèrement ventilée car non entièrement couverte… Nous espérons rejoindre Santa Cruz Station, car d’après les indications d’un colloc’ d’Elé, ce serait possible, mais c’est faux… De là haut, on voit les maisons misérables, entassées les unes à côté et sur les autres, les toits de tôle recouverts de bâches bleues par endroits, les ordures que l’on jette depuis la fenêtre sur la plateforme d’en bas, et qui restent là jusqu’à ce que … jusqu’à ce que quoi en fait? Que la pluie les enlève?
A Mumbai, j’ai vu deux fois un camion à ordures: ils sont plus petits que les nôtres, sans doute pour passer plus facilement dans certains quartiers. Commes les ordures ne sont pas emballées dans des sacs comme chez nous, mais jetées à même le sol, les ouvriers descendent du camion avec des pelles et ramassent les ordures de cette façon. Cela met donc du temps… Le travail est sans cesse à refaire. Le problème des ordures semble insoluble en Inde. Pourtant, nous savons que beaucoup d’habitants des bidonvilles vivent de la récolte de ces ordures. Ils arpentent les rues et ramassent tout ce qui peut être revendu, recyclé, transformé, pour quelques roupies…
Sans doute les mentalités vont-elles changer petit à petit… Des campagnes sont menées pour une Inde plus propre.
- La vue depuis un Skywalk – côté pile…
- … et côté face
- Mes derniers clichés
- Un bus anglais
- Toujours depuis le skywalk. La misère semble plus présente vue d’en haut…
Mes difficultés du début, avec le bruit et la saleté, se sont transformées en un simple étonnement par rapport à la vie de ces gens des villes… Le stress est permanent, entre les slaloms à faire dans la circulation, les klaxons tonitruants, les bousculades dans les trains, les trajets en bus ou même en avion, les pannes de courant, la chaleur et bientôt les pluies diluviennes de la mousson, la surpopulation… Comment peut-on vivre ici?
En même temps, je suis tellement contente d’avoir vécu cette expérience. Je pensais que ce serait un voyage unique, une occasion unique de voir autre chose.
J’espère à présent une chose: pouvoir revenir, revivre certaines expériences, approfondir ma connaissance de ce pays fascinant, voir ce que nous n’avons pas eu le temps ou l’occasion de visiter.
Je pensais avoir déjà perdu un certain nombre de réflexes liés à notre complexe de supériorité d’Occidentaux. Je me suis rendu compte durant ce voyage que j’avais encore du chemin. Un pays, un peuple, une civilisation, une culture, c’est un tout à découvrir…
Merci Elé de m’avoir invitée, de m’avoir permis cela, de m’avoir fait découvrir toutes ces merveilles, d’avoir partagé ton émerveillement avec moi, de m’avoir supportée, un peu comme un boulet… 😉







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