Parce que les textes que nous aimons parlent un peu de nous, malgré eux, malgré leurs auteurs; parce qu’il est agréable de citer un auteur qu’on apprécie; parce que parler de livres, c’est inviter à la rencontre…
« Il n’y a pas de hasard. Il n’y a que des rendez-vous. »
Paul ELUARD
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« Ecrire, c’est crier en silence. »
Eric FOTTORINO
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« Le poème est un monde ouvert au monde. »
Francis COMBE
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« La retraite est révolte. Gagner sa cabane, c’est disparaître des écrans de contrôle. L’ermite s’efface. Il n’envoie plus de traces numériques, plus de signaux téléphoniques, plus d’impulsions bancaires. Il se défait de toute identité. Il pratique un hacking à l’envers, sort du grand jeu. »
Sylvain TESSON, Dans les forêts de Sibérie
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« Je sais déjà, par expérience, que les bois nourrissent les poètes, et que les cabanes de berger abritent les philosophes. »
CERVANTES, Don Quichotte
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« L’écriture est la peinture de la voix. »
VOLTAIRE
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« Les livres, c’est une question de rencontre. »
Erri DE LUCA
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« Tant qu’il y aura des bois, des prés, des montagnes, des lacs et des rivières, tant que les blanches vapeurs s’élèveront au-dessus des ruisseaux, il y aura des fées. »
Anatole FRANCE
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« Je me suis souvenu d’avoir entendu un jour un professeur dire à la télé qu’un livre est comme un miroir, et que ce n’est pas le lecteur qui lit les livres, mais les livres qui lisent le lecteur, et je me suis dit que c’était vrai. » – Xavier CERCAS, Les lois de la frontière, Actes Sud, 2014
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« Au pied de la pierre
il n’y a qu’un pas
mais que d’abîmes à franchir
Nous sommes soumis au temps.
elle, immobile
au coeur du temps
Nous sommes astreints aux dits
elle immuable
au coeur du dire
elle, informe
capable de toutes les formes
impassible
porteuse des douleurs du monde
bruissante de mousses, de grillons
de brumes transmuées en nuages
Elle est voie de transfiguration
du pied à la pierre
il n’y a qu’un pas
vers la préscience
vers la présence. »
François CHENG
(merci à Geneviève, de m’avoir fait découvrir ce beau texte… qui parle d’une partie de mon prénom)
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« Mon Cher,
Au milieu de la haine, j’ai trouvé qu’il y avait, en moi, un amour invincible.
Dans le milieu des larmes, j’ai trouvé qu’il y avait, en moi, un sourire invincible.
Au milieu du chaos, j’ai trouvé qu’il y avait, en moi, un calme invincible.
J’ai réalisé à travers tout cela que…
Au milieu de l’hiver, j’ai trouvé qu’il y avait, en moi, un été invincible.
Et cela me rend heureux. Car il dit que peu importe comment le monde pousse contre moi, en moi il y a quelque chose de plus fort, quelque chose de mieux, poussant en retour.
Bien à vous. »
Albert CAMUS, Retour à Tipasa
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D’autres citations plus tard, au fur et à mesure, goutte à goutte…